Dans un paysage touffu du hip hop camerounais, Thierry Olemba s’est fait un chemin grâce à sa voix. Il imite tous genres de vibrations musicales en pratiquant le beat box.

Depuis déjà plus de 10 ans, Thierry Olemba a participé à des centaines de spectacles à en perdre la voix. C’est grâce à son timbre vocal particulier qu’il est autant sollicité. Que ce soit les concerts scolaires, les foires, les manifestations privées ou alors les grands concerts comme lors du passage au Cameroun des artistes reconnus sur la scène international comme 113, Singuila, Passi, Thierry Olemba a su s’imposer dans tous les spectacles par sa faculté à mettre l’ambiance. « parfois, je fais jusqu’à 3 spectacles le même jour dans trois ville différentes » avoue Thierry Olemba qui est le seul artiste reconnu dans le domaine du « human beat box » (boite humaine à rythme).

En ecoutant Thierry Olemba à l’œuvre sans le voir, on l’impression qu’un orchestre entier est en action. Rien qu’avec sa bouche, il distille des sonorités musicales en imitant tous les genres. Du makossa à la ragga en passant par le Ndombolo et bikutsi, tout y passe.

C’est en 1991, sur les bancs du lycée Joss de Douala, que Thierry Olemba est emporté par la vague rap qui fait fureur au sein de la jeunesse. A force d’imitation, il se surprend à faire des spectacles scolaires. En regardant un programme de télé tout à fait par hasard, il voit pour la première fois des rappeurs faire du beat box. Il se rapproche du beat boxeur flinger de Douala qui l’initie. Après une nuit blanche, Thierry surprend son mentor le lendemain par son talent subit à imiter les sonorités des batteries et de la guitare basse. La suite se résume en passion et en travail. « c’est vrai que c’est un don, mais je travaille mes cordes vocales et je fais du sport quatre heures par jour » affirme Thierry. Pour être un bon beat boxeur, il faut tout le temps écouter pleins de sonorités, travailler son souffle et sa résistance physique, faire énormément de sport et travailler sa voix pour imiter tous les types de sons ; les aigus comme les basses. De plus, pour réussir les enchaînements et les bouclages, il faut être ordonné et discipliné.

Le choix de la passion de beat box est pour lui le choix du cœur, « je fais du beat box partout, en marchant comme en dormant. Arrêtez de faire le beat box serait pour moi comme cesser de respirer », soutient Thierry d’un ton sur et motivé. Son rêve reste d’égaler son idole, le beat boxeur américain Razzel, plusieurs fois vainqueur de la compétition mondiale en la matière. En attendant, Thierry Olemba n’oublie pas que la gloire n’est pas totale. Et pour cela,

un album personnel de rap sera bientôt dans les bacs avec comme titre phare… « ma grand-mère joue au billard » !!! cet album de rap devrait aussi comporter des prestations en beat boxing, une singularité du hip hop que Thierry Olemba veut promouvoir au kamer, d’abord comme pratiquant et si sa voix porte, peut être demain comme promoteur et producteur.