Petit Malo, de son vrai nom, Malongo Belinga Lionel, est un artiste camerounais. Il est né le 02 juin 1990 dans le quartier Nkolndongo à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Après son baccalauréat, il abandonne sa passion pour le football et se concentre dans la musique, plus précisément le mbolé, pour pouvoir joindre les deux bouts. À cette époque, il pose les fondements de ce style. Le mbolé est un rythme urbain calqué sur le bikutsi et le rap qui connaît un véritable essor depuis quelques années.
Ce rythme qui est né en plein coeur de Yaoundé a vu le jour dans les veillées. Véritable pionnier de cet art, Petit Malo est une vraie légende de la musique urbaine. Pour ainsi dire, il a été surnommé le Pape du Mbolé.
D’où vient le pseudo Petit Malo ? Je me fais appeler Petit Malo parce que je suis l’homonyme de mon père. À cet effet, je suis donc le petit Malongo, d’où le diminutif qui donne Petit Malo. Je suis dans la musique depuis 2015. C’est en cette année que je rencontre Dj Lexus qui m’aide à enregistrer mon premier hit. Toutefois, avant cette date, je faisais des animations dans des snacks en tant que Dj. De plus, je faisais déjà les animations dans les veillées.
Souvent, vous passez pour être l’un des pionniers du mbolé. Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce titre ? Personnellement, je me considère comme le révolutionnaire du Mbolé. Car je suis celui-là qui a fait sortir cet art de l’obscurité des veillées. Pour vous dire, la première chanson mbolé c’est la mienne, elle s’intitule : Dans mon kwatta. Actuellement, mes collègues m’appellent Le Pape du Mbolé.
Avez-vous d’autres activités autres que le mbolé ? Je soutiens de nombreux jeunes talents. De plus, je suis aussi producteur. Je soutiens aussi les jeunes qui souhaitent se lancer dans le football, car c’est aussi une de mes passions. Si je n’étais pas musicien, je serais footballeur. C’est une blessure au genou qui m’a fait abandonner ce rêve. La vision que j’ai pour le mbolé, c’est de vendre le style à l’international. Pourquoi ne pas faire une tournée internationale ? De plus, je me vois aussi propriétaire d’un grand label, le premier label mbolé.
Avez-vous des jeunes que vous avez mentoré ? De nombreux talents sont passés par moi. Pour citer, Petit Virus, Petit Bozard et même Watto De Souza.
Pensez-vous que le mbolé se porte bien ? Bien sûr que oui. Il y a deux ans, nous avons initié un festival appelé Les Couleurs du Mbolé. Cette année, nous avons pu le mettre sur pied. En février dernier, nous avons organisé la première édition des Couleurs du Mbolé. Entre temps, nous sommes encore à la recherche des partenaires qui peuvent nous aider à populariser le mbolé. Le mbolé est un mouvement de conscientisation. Il faut écouter les paroles des chansons et non se limiter au rythme. Par exemple, dans ma première chanson, je dénonce les vices présents dans les sous quartiers. Notre art est un style qui vise l’union et le vivre ensemble.