En 2008 alors élève au collège des Lauréats, il commence à écrire des textes dans les rues du quartier bonamoussadi dans la ville de douala avec quelques voisins et amis d’enfance tous fans de youssoupha, Kanye West et Jay z. C’est en 2014 à travers le single « Panthère » que le jeune étudiant de 25 ans se fait connaître. Titulaire d’une licence en transport et logistique, Mink’s a dû mettre ses études de côté pour se consacrer totalement à la musique qu’il affectionne tant. Il va tout de suite réaliser qu’il peut apporter quelque chose d’original et de nouveau au rap camerounais. Véritable kickeur, il décide de se mesurer aux autres en participant avec brio à plusieurs concours de rap et projets comme Mboa come test, NSC3, AKDMY, MTN make the music et au final Cameroon Hip Hop Talent search qui lui donne sa chance.
Il enchaîne en 2015 avec le titre « Sponsor ». En début 2016, il met sur le marché « Le number de ma Nga » et un peu plus tard, « Le gars là est laid » qui rencontre un franc succès en quelques semaines sur les réseaux sociaux et auprès d’autres rappeurs camerounais. Mink’s s’inspire des faits de société et décrit avec humour ce qui se passe autour de lui. Il est l’un des précurseurs de la trap music à la camerounaise avec une nouvelle vague d’artistes pétris de talents. Il est à la fois, blagueur, sérieux, joyeux et mélancolique. Sa voix très audible, son écriture et son aisance sur scène lui ont permis de se faire une place parmi les plus grands.
« Le gars-là est laid» ?
Pour la petite histoire, j’étais avec les amis et on parlait de nos expériences dans les relations amoureuses. Après la conversation, je me suis dit que je pouvais faire une chanson pour raconter mon histoire avec le grand public et c’est pour cette raison que je me suis mis à écrire, puis j’ai enregistré la chanson et maintenant elle a trouvé un échos plutôt favorable auprès du public. le succès de cette chanson m’a surpris. Au départ, c’est un morceau qui me concernait personnellement ce qui fait que je ne m’attendais pas à un tel succès. C’est un titre sur lequel je misais le moins. Le succès que connaît aujourd’hui « le gars-là est laid », est toujours bénéfique pour moi. C’est une bonne chose de voir que les amoureux de la musique urbaine et les jeunes en particulier aiment ce que je fais et cette reconnaissance m’encourage à me battre davantage pour ne pas les décevoir.
Déjà je suis très content et reconnaissant envers ceux qui ont repris la chanson (Franko, Fabii, Tenor etc). Je considère cela comme un signe de bénédiction et cela montre que ce que je fais ne passe pas inaperçu. Les différents covers montrent à suffisance que la musique urbaine camerounaise évolue et cela concourt également à faire la promotion de la chanson tout en me poussant à travailler encore davantage pour toujours être une source d’inspiration. Je ne critique pas uniquement les femmes. C’est vrai que dans la plupart de mes chansons, je parle beaucoup des filles puisqu’elles dérangent beaucoup. La majorité des problèmes que les gens ont dehors « c’est à cause des filles », apprend-on souvent. Elles sont très compliquées on le sait tous. Ainsi à travers la musique, j’appelle nos sœurs à être plus responsable. Dans le titre « panthère », je parle des filles qui misent tout sur leur apparence pour parvenir à leurs fins. Pour ce qui est de « sponsors », j’attire l’attention des filles en disant qu’il n’est pas bien pour elles de « voler », les maris de nos mamans. Dans la même veine je demande aux pères de laisser les enfants d’autrui tranquille car ils ont déjà bâti leur avenir avec femme et enfants.
Actuellement, nous nous préparons à dévoiler le vidéogramme de la chanson. La sortie de l’Album « tranche de vie », est prévue pour la fin de ce mois. Aussi, nous entendons continuer avec la promotion qui cette fois ci sera plus axée sur la vulgarisation de la chanson à l’extérieur du Cameroun car à l’intérieur elle a déjà presque conquise tous les cœurs